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Photo du rédacteurTommy Gaudet

Gary Daniels et Ravage, de 1998


1998


Quelle belle année.

J’emménageais dans mon premier appartement, un endroit humide et crade qui méritera son article à lui et qui a fini par se nommer Cookie Land, à Rouyn-Noranda. Une place pas mal unique où je fis toutes les expériences que vous pouvez imaginer qu'un gars de 20 and doit logiquement faire et desquelles j’adore encore parler, sauf avec mes parents. 1998 c’est surtout, et pour les besoins de la Cause avec un C majuscule, la période de parution des 2 meilleurs films de Gary Daniels. En effet, Rage et Recoil, en français Ravage, deux productions de Pepin/Merhi, virent le jour l’hiver de la crise du verglas.

Je m’ennuie de l’époque des clubs vidéos avec des pochettes de film...mais on parle pas de ça. En fait, Rage sera laissé de côté, pour qu'on se concentre sur Ravage. Donc, ce billet traite de Ravage, pas de Rage.

Toutes les promesses de la pochette y sont respectées

Réalisation et idée originale…ils écrivent originale, mais vous le verrez plus tard, une graine de toast tombée entre le four et le comptoir peut prétendre à ce niveau d’originalité... Donc, réalisation et idée originale de Art Camacho.

Qui est Art Camacho, vous sens-je éviter comme question? Too bad, c’est moi qui écrit. Durant quelques 12 années, Art fût, entre autre mais surtout, chorégraphe de combats pour les producteurs de génie que sont Pepin/Merhi. Grâce à ce poste prestigieux, il pût travailler avec Billy “Big Bill” Blanks, Coo “PornHub” Lio, Carlos “Chuck” Norris, Steven “The Fat One” Seagal, Don “The Dragon en bédaine pour rien” Wilson, Martin “méchant dans Karate Kid 3” Kove, Corbin “-2” Bernsern, Ice “Jadis Rapper” T, Evan “cyborg” Lurie, Lorenzo “laissez sa carrière mourir en paix” Lamas, Michael “Canon's Pretty Boy” Dudikoff, le dégoutant Billy “face de botte” Drago, Cynthia “boules refaites à son 5ieme film” Rothrock et Jalahl “Steven Seagal de Beyrouth” Merhi, pour ne nommer que ceux là. Oh, et il travailla souvent avec le sublime Gary “Fais moi un enfant” Daniels, héros et seul survivant de Ravage. Art Camacho en est à son 6ième essai en tant que réalisateur quand il entreprend l’ambitieuse aventure qu’est Ravage. Faut dire qu’il s’était fait les reins en se rendant responsable de Little BigFoot 1 et 2, films dans lesquels une famille en vacance vit des aventures fabuleuses avec un sasquatch de 3 pieds trouvé au fond du camping. Fort de son expérience récente, l’instructeur de combats pouvait prétendre aux grands honneurs.


Pépinmérisation


Une pépinmérisation, c'est quand une explosion vient prendre plus de 70% de l’écran.

Quant aux producteurs Richard Pepin et Joseph Merhi, leurs noms de famille n’est qu’un heureux hasard concordant avec les deux imbéciles tape nerfs de hobbits de la trilogie de l’Anneau. Pour les amateurs de douteux, Pepin-Merhi rime surtout avec ralentis outrageux, explosions abusives et fragilité de la vie humaine. Ils aiment tellement les explosions qu'on a nommé les abusives en leur honneur. D'ailleurs, Ravage renferme plusieurs pépinmérisations qui vont vous faire comprendre la définition même du mot.


Au sommet de la liste de mon acteur préféré depuis 1999.

Dans Ravage, Gary Daniels n’a besoin d’aucune présentation et offre sa performance la plus juste…ment pareille à toutes celles qu’il nous a offert, soit : le gars indécis qui a tout le coup de pied nécessaire pour décider de son destin.

En “ressubissant” la bête, tantôt, j’ai particulièrement remarqué la fadeur du personnage de la femme du méchant Sloane. Perpétuellement outrée, elle ne sert qu’à mettre en relief la méchanceté du sur-méchant Boss des Méchants. Faut spécifier que les personnages féminins du présent ouvrage ne servent qu’à ça, fournir du relief aux personnages masculins, seuls réels vecteurs d’action et de sens, phénomène aussi sexiste que récurent au cinéma.

On va parler de l’idée originale d’Art Camacho : le scénario de Recoil/Ravage. Ray Morgan est un détective du service de police le plus cool au monde : la L.A.P.D. Ray Morgan, c’est le meilleur, donc le chef de son unité spéciale d’intervention spéciale. C’est aussi un croyant, comme le prouve son crucifix de poitrine si souvent cadré.

Sloane: Boss des Méchants.

Il n’y a pas de petits rôles, que des petits acteurs.

Après une fusillade de début de film comme les autres fusillades de début de film, soit qui tourne mal, Morgan accepte la responsabilité du décès accidentel de Steve Sloane Jr., fils du parrain de la Mafia la plus cool du monde, la M.L.A.

Ravage devient ensuite une chute vers le bas pour Ray Morgan qui perd, dans l’ordre:

- sa job

- 4 de ses coéquipiers, tués par Sloane qui a, lui aussi, en sa qualité de Boss des Méchants, le droit de se venger

- Morgan apprend que sa vie est menacée

- Perd toute sa famille dans une chute record de 13 tonneaux aux ralentis

- Se retrouve sévèrement blessé

- Face au désespoir, songe au suicide

- Se fait pépinmériser son coéquipier noir, seul personnage secondaire encore en vie

- Se fait détruire sa réputation par son patron…un traître – AH OUIN, QUELLE SUPRISE!?!

- Trahit par tous, il place tout ce qui lui reste de sa ferveur religieuse dans ce qui lui reste de cause: sa vengeance personnelle

- Il perdra ensuite quelques anciens collègues/connaissances, obligé de les tuer dans sa quête de vengeance personnelle envers le pouvoir corrompu.

Le feu, élément purificateur et pépinmérisant.

Les pépinmérisations sublimes, les séquences de bureau dynamiques, les passes de blondes au compte goûtes, les combats en crescendo constant de doutisme… Et on note une scène fabuleuse dans laquelle courir sur les chars est plus rapide et sécuritaire que de courir à côté.


Personnellement, je considère que Gary Daniels est un totem assez grand pour justifier l’écoute de quoi que ce soit dans lequel il joue. Pour confirmer cette impression bien personnelle, il prendra 20 minutes de votre temps pour envahir, à grand renfort de savates, le sempiternel entrepôt désaffecté garni de gens en train de faire de la chimie bizarre avec des produits illégaux.

Idée originale de Art Camacho.

À partir de là, tellement de cadavres Gary Daniels causera. D’un seul pistolet de poing, armé, il sera. Notre héros il restera, car personnelle sa cause devint. Peu importe le total de cadavres, c’est la vengeance du héros.

Un excellent film qui confirma jadis ma passion, pour Daniels en particulier, et pour la valeur pédagogique du douteux en général. Ravage, VF de Recoil, idée originale de Art camacho, se mérite -7,5.

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