C'est avec plaisir que je vous offre le texte lu pour la présentation de l'oeuvre, quand nous l'avons diffusée au Brouhaha, circa 2010.
Wow…quel chef d’œuvre! Ce soir, beaucoup plus que bin d’autres fois, on vous offre un visionnement ultimement douteux et immensément original : un dessin animé sorti d’une bulle incompréhensible d’un génie de marketing interné depuis la réalisation de son idée, en 1986… C’est que Rambo, en 1986, pognait en esti. Toute la planète était derrière ce héros oublié de la dernière guerre des USA : un gars possédé par le désir du devoir accomplit et formé par les meilleurs dans l’art très cinématographique de la fabrication de cadavres. Un gars pragmatique, musclé et quand même capable de tendresse...ah…Cobao, me semble qu’elle était sexy… Suite au succès de First Blood Part 1(Rambo 1) et First Blood Part 2 (Rambo 2), la compagnie de production Ruby-Spears décida que le concept de Rambo était bon pour la jeunesse. Les gens responsables de Plastic Man et Baby plastic, en moyenne à -7 chaque épisodes, Rubik Cube : the Animated Serie, Police Academy : the Animated Serie et Punky Brewster : the Animated Serie se penchèrent sur un pilote composé de ce qui devait devenir les 5 premiers épisodes de la série. Diffusé pour la première fois lors du printemps 1986, la série explosa en 65 épisodes diffusés de septembre à décembre 1986, tsé…un par jour pour garder la qualité au même niveau... Puis, pris d’un malaise de gros bon sens, quelqu’un tira la plogue et on oublia le tout. Je me souviens que mon voisin, jadis, à Rouyn, collectionnait les figurines géantes de la dite série (parce que c’était impossible dans les années 80 de produire un dessin animé sans avoir une collection de figurines à compléter). Et il était bien le seul à collectionner les Rambo…quelle bande de personnages vacuits. Même à cet âge innocent de 8 ans je trouvais pas mal cave le concept de la lame d’épée projetée et des méchants qui sont tous des caricatures exagérées des personnages de GI Joe…Fast forward en 2005, on m’amena quelques épisodes de la série animée…Ce fût pour moi une révélation : aucun dessin animé ne représente aussi fièrement l’esprit du doute le plus objectif. Tout ce qui se déroule, entre et en incluant, les deux génériques, est digne de trôner aux côtés de tous les autres films à -8 et moins que l’on vous a montré…Faute de raccord, impossibilités diégétiques, scénario de boite de céréales, méchants stéréotypés de la pire des manières, explosions inconsidérées, combats en successions interminables, tout y est unique et discutable; tout y existe pour prendre les jeunes pour des caves, et ça, ça c’est ce qui fait le plus mal. En gros, Rambo est l’arme secrète de la liberté sur Terre. D’ailleurs, TOUT le monde le connait et le reconnait. TOUT le monde, PARTOUT, reconnait, écoute et aime Rambo. Dès que la démocratie est menacée, on sort Rambo de la diégèse des longs métrages et on le place aux côtés de Turbo, le noir de service qui ne sert pratiquement à rien et de Kat, la championne en déguisement qui sert à se faire kidnapper. Ces trois là vont consacrer tous leurs efforts à empêcher le Général Warhawk, chef de S.A.V.A.G.E., de prendre possession de Tierra Libre, un pays qui n’existe que dans la tête des créateurs du show mais que l’on présume victime de l’impérialisme américain. À la tête des forces de la liberté, Rambo saura vous garder diverti de toutes sortes de manières : à la manière de He-man qui se transforme ou de Sport Billy qui sort quelque chose de son sac, il a son montage d’équipement qui le rend invincible et qui revient à chaque épisode, il y a l’animation de qualité abyssale et, surtout, y’a le rythme incroyable de l’action. Vous ne pourrez jamais allez pisser sans manquer un combat truffé d’insanités. Motocross sur un train, acrobaties sous un hélicoptère, détournement de porte-avion, steppage en moto, parachutage de haute voltige, garochage de colonne de ciment, pugilat contre des alligators…Sinon, outre la série de 6 épisodes de dessin animés de Chuck Norris : Chuck Norris Karate Kommando, vous êtes définitivement face à la plus douteuse série de dessins animés que j’ai croisé de ma vie. Et je vous dis ça en tant que spécialiste du douteux pour enfant et animé au sein de l’organisme qui s’y connait le mieux en affaire facultatives. Aussi, pour vous aider à vivre une expérience utile et plaisante, je vous invite à faire le contraire de ce que les créateurs de cette série avaient en tête : restez attentifs et critiques face aux nombreuses incongruités cachées dans ce 90 minutes de bouse pour enfants et je vous promets une expérience unique et rafraichissante. Donc, je répète : pour ce soir, nous avons une version française des 5 premiers épisodes de la série de dessin animée. Si vous en voulez plus, vous êtes comme moi et j’ai la solution.
Moins 8
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